vendredi 13 avril 2012

Tout ça c'est grâce à Freud... (1/2)

Je sais pas si vous vous rappelez de vos rêves...
Moi j'ai "la chance" de m'en rappeler quasiment toutes les nuits... Y compris les cauchemars du coup.
J'ai donc pris l'habitude d'essayer de les interpréter.
Je vous arrête de suite si vous êtes tenté par ce genre de chose oubliez les livres bourrés de symboles à la con : ruche = maladie chronique, chute de dent = mort d'un proche... pouah c'est nul ! 

Je vous conseille par contre "Introduction à la psychanalyse" de Freud.
Bon évidement si vous êtes comme moi et que vous lisez principalement le matin dans les transports ou le soir au coucher, pour aborder les phrases parfois interminables de Freud faut avoir un minimum le cerveau réveillé.
Faut aussi faire abstraction des idée débiles de Freud qui rapporte à peu près tout au sexe. Un sacré obsédé celui là ! Mais heureusement ça n'occupe pas tout le bouquin. Il faut évidement replacer aussi le bouquin dans son contexte historique à savoir les tout début de la psychanalyse. Le livre est divisé en 3 chapitres qui permettent d'assimiler relativement simplement les concepts de l'auteur 1) les lapsus, 2) les rêves et 3) les névroses.
Sans spoiler... En gros on y découvre la notion d'inconscient et son relatif pouvoir sur nos pensées (via les lapsus et les rêves) ou carrément sur les actes de notre vie dans le cas des pathologies. 

Pour en revenir aux rêves, Freud a beaucoup été critiqué à cause de son obsession pour y voir des désirs sexuels dans tous les symboles des rêves y compris les plus affreux cauchemars. Un de ses postulats étant que le rêve ne reflète que uniquement des désirs jamais d'autres sentiments comme la peur ou l'angoisse. Perso, je ne pense pas que rêver de me faire poignarder après avoir couru jusqu'à être hors d'haleine dans un labyrinthe obscure corresponde à un de mes fantasmes... Après je comprends qu'il ait été volontairement excessif dans son propos. La polémique ayant permis de faire avancer à grand pas l'état de l'art en psychiatrie. 
(Je tiens à préciser ici que je suis une parfaite novice dans ce domaine, je décris juste mon ressenti quant à ce que j'ai pu lire ou entendre à gauche à droite. Un point de vue plus complet nécessiterait que je m’intéresse à d'autres auteurs/médecins plus récents. Pour le moment je n'en ai simplement pas eu le temps... Exemple trouvé par gogole : http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/p_freud.intro.MH.pdf)

Bref, si on résume Freud explique que la seule personne à obtenir la clé de la signification de ses rêve est le rêveur lui-même. Seul son vécu/ressenti permettra de donner aux symboles du rêve la signification qu'ils méritent. 
Une chose qui m'a pas mal éclairé dans ma quête d’interprétation c'est le rôle des personnages. Par exemple, ça n'est pas parce que vous rêvez de votre mère que le personnage du rêve correspond à votre mère. Il peut plus simplement s'agir de l'identification d'une autre personne ayant le même trait de caractère prédominant que votre mère, sa coupe de cheveux d'il y a dix ans ou encore la même robe rouge qu'elle portait quand vous l'avez vu la veille.
(Je ne prétends pas résumer les propos de Freud ainsi, les mécanismes de formation des lapsus et des rêves sont très bien et beaucoup plus longuement décrits dans le livre).

Dans mon cas, je vous l'ai dit, je me rappelle souvent de mes rêves. Et plus j'essaye de les interpréter plus ça devient facile. Quand j'étais petite, vers 6 ans, j'ai souvent rêvé que je errais dans mon quartier, fuyant une milice qui voulait me tuer. J'étais en effet contagieuse d'une mystérieuse maladie nécessitant l'abattage de toutes les personnes atteintes. J'étais désespérée de trouver un abris où me cacher et évidement mes parents n'étaient d'aucun secours (soit je les aurais contaminés soit ils m'auraient dénoncée). J'ai fini par me cacher dans la 309 rouge de ma mère en posant ma lourde tête sur la plage arrière de la voiture. Cette maladie faisant en effet pousser un traversin entre les 2 oreilles. Grâce à mon déguisement (en appuie-têtes) j'ai échappé à la milice qui patrouillant à proximité, ne m'a pas repérée...
En vrai, j'ai eu les oreillons...
Je ne me rappelle absolument pas d'autres maladie infantiles mais celle là, pouah je m'en rappelle bien, j'ai souffert le martyre. Je vois encore mon pyjama trempé de fièvre, mes gémissements et l'incapacité de ma mère à soulager mon mal de tête avec des compresses d'eau froide. J'ai encore l'image du pédiatre passer devant la fenêtre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire