dimanche 27 mai 2012

La divination pour les nuls

J'ai beau être rationnelle, scientifique, tout ça tout ça...
J'ai une partie de moi qui croit un peu aux trucs magiques (pas ceux genre Silvain Mirouf hein!).

Par exemple à 27 ans, il m'arrive (ptet 2-3 fois par an) de me tirer les cartes.
Je parle pas des tarots avec des interprétations compliquées, juste avec un bête jeu de 54 cartes.

Jle prends, jle brasse, et jle coupe en demandant : "Est ce que ce jeu ment?" 
Si je tombe sur une rouge, la réponse est oui, alors je rebrasse jusqu'à obtenir une noire (= le jeu ne ment pas). Je place la moitié du jeu en dessous de la pile et alors, je commence à poser des questions.

Facile et associées à un future proche au début puis de plus en plus compliquées. 
(Évidement, plus la question porte sur un temps lointain, plus le risque d'erreur est grand.)
Est ce que je vais voir Mr l'homme parfait Lundi soir? Oui
Est ce que Mr l'homme parfait m'aime un peu? Oui
Est ce que Mr l'homme parfait m'aime beaucoup? Oui
Est ce que je vais me marier avec Mr l'homme parfait? Oui
Est ce qu'on aura des enfants? Non
Est ce qu'on aura un enfant? Oui
Est ce que ça sera une fille? Non
...
Trop de bonheur, jme suis arrêtée là...

Mais qui est Mr l'homme parfait? Eh bien je vous l'avais caché, mais une des raisons pour lesquelles ça va mieux en ce moment c'est Mr l'homme parfait.
Cela fait 3 mois qu'on se "fréquente", mais ne nous emballons pas.

C'est un collègue que je connais depuis bien 4 ans et qui s'est fait largué par sa copine après 7 ans de relation. Soit à 25 ans, sa seule relation sérieuse. C'est lui qui est venu me chercher et j'ai pas dit non. J'lui ai toujours trouvé des yeux magnifiques et au boulot il avait la réputation d'homme parfait. (Pour le moment, j'ai aucune raison de démentir !) Mais ne nous emballons pas.

Justement du fait de sa récente rupture, au debut il a un peu paniqué ; Il préférait ne pas s'impliquer dans quelque chose de "sérieux".
Lui, c'est à dire que par sérieux il entend présentation aux parents, vie en commun et projet de mariage.
Moi, alors, fière (?) de ma grande expérience en matière de relations amoureuses, jlui ai expliqué par a+b qu'un début de relation c'est jamais "sérieux" dans ce sens là. D'abord, on apprend à se connaitre, on pose les fondations. Si elles sont bancales ça ne dure pas mais sinon, on peut envisager de construire du plus long terme. 

Bref, advienne que pourra :)


mercredi 23 mai 2012

Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux…


atrabilaire : (adj.) qui a rapport à l’atrabile, ou bile noire. Coléreux.

Parfois j’ai l’impression que la vie met sur mon chemin de petits indices tout pile au bon moment pour relancer mon chemin de réflexion.
Voila comment en accompagnant super-mamie aux Emmaüs pour sa rafle mensuelle de romans d’amour bons marchés, je suis ressortie, moi, avec Le Misanthrope de Molière (édition commentée par G. Gengembre chez Classiques Larousse ; je précise parce que je vais beaucoup citer ce gentil monsieur même s’il a un nom ridicule).
Avant ça je l’avoue, bien que connaissant la pièce de nom j’aurai été bien incapable d’en développer le propos. La misanthropie, par opposition à la philanthropie, consiste en la haine du genre humain.
Cette pièce de théâtre présente donc un héro du nom d’Alceste qui faisant partie du noble monde passe la pièce dans la souffrance de l’hypocrisie mondaine.
Eh bien je dois dire que je n’arrive pas à trouver cet homme « comique ». Pourtant c’est bien lui qui fait de la pièce une comédie. Je ne le trouve pas comique parce que je suis lui. Je ressens sa souffrance. C’est cette vision du monde que je ne peux plus supporter pendant mes « crises ». Reste à trouver une vidéo de la pièce pour voir si la gestuelle mais en relief le « comique » du texte….

L’acte I Scène 1 s’ouvre sur un tête-à-tête entre Alceste et Philinte. Alceste reproche ardemment à son ami d’avoir fait des ronds de jambes hypocrites à quelque marquis dont il ne se rappelait même pas le nom… Philinte bien que compréhensif s’évertue à montrer l’impasse sociale dans laquelle s’évertue Alceste. Tout au long de la pièce le héro se fait en effet traiter de diable ridicule par tous et doit sans cesse se justifier de ses colères… en poussant d’autres colères…
« Le ciel ne m’a point fait, en me donnant le jour,
Une âme compatible avec l’air de la cour.
Je ne me trouve point les vertus nécessaires
Pour y bien réussir et faire mes affaires.
Etre franc et sincère est mon plus grand talent,
Je ne sais point jouer les hommes en parlant. »      Alceste, Acte III Scène 5

Alceste un misanthrope ?
Selon l’explication de texte, de grands auteurs antiques ont déjà fait cas de misanthropes mais l’histoire garderait principalement Alceste en tête de liste. Cependant sa définition comme misanthrope est controversée. Rousseau, Diderot, Voltaire, et bien d’autres y sont tous allés de leurs commentaires. Je cite ici Jean Jacques Rousseau qui rejoint parfaitement ma pensée.
« Vous ne sauriez me nier deux choses : l’une, qu’Alceste, dans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. […] Qu’est-ce donc que le misanthrope de Molière ? Un homme de bien qui déteste les mœurs de son siècle et la méchanceté de ses contemporains ; qui, précisément parce qu’il aime ses semblables, hait en eux les maux qu’ils se font réciproquement et les vices dont ces maux sont l’ouvrage. S’il était moins touché des erreurs de l’humanité, moins indigné des iniquités qu’il voit, serait-il plus humain lui-même ? »      J.J. Rousseau, 1758.
Fabre d’Eglantine (1750-1794 ; un sombre inconnu pour moi) s’est amusé à écrire « Le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope » dans laquelle Alceste devient un généreux tribun alors que Philinte est dénaturé, égoïste au cœur sec et aux vues étroites.
Le cœur d’Alceste y est définit comme suit :
« Qu’il regrette mon cœur, et se souvienne bien
Que tous les sentiments dont la noble alliance
Compose la vertu, l’honneur, la bienfaisance,
L’équité, la candeur, l’amour, et l’amitié,
N’existèrent jamais dans un cœur sans pitié. »      Alceste, Acte V Scène 3

Alceste et la tyrannie du nombre.
p. 168 Aimer les hommes, c’est vouloir les changer ; vouloir les changer, c’est aller à contre-courant ; aller à contre-courant, c’est ne pas les aimer. La singularité a des conséquences politiques (dans le sens social).
p. 12 La hiérarchisation, portée à son comble par l’absolutisme, implique des règles chargées de maintenir cet ordre et de distinguer ceux qui y adhèrent le plus complètement. Celui qui refuse le jeu des apparences, fondé sur l’hypocrisie et la dissimulation, est doublement coupable : il manifeste son incapacité à s’adapter aux exigences de la collectivité ; il remet en cause l’idéologie fondatrice. Dénonciateur, il doit être dénoncé. Renvoyant aux autres leur propre image, la dévalorisant, il se rend insupportable. On l’enferme dès lors dans sa marginalité, quitte à la baptiser maladie.
p. 195 Alceste renvoie aux autres la crue et intolérable image de leur propre égocentrisme. On met toujours à mort celui qui dévoile la nudité du roi.
p. 180 Tout s’oppose au vœu tyrannique d’Alceste. Tout et tous s’échappent. Les événements extérieurs, à l’instar d’autrui, manifestent la résistance du réel à la volonté déréglée d’Alceste. Autrui refuse de se plier à une exigence contre-nature : se faire autre qu’il n’est. Alceste se heurte constamment à la force des choses et des êtres.

Alceste et l’amour.
Dans la pièce Alceste est l’amant de la coquette Célimène. Un amour jugé improbable par le lecteur dès le début tant Célimène correspond en tout point à ce qu’Alceste déteste.
p. 193 L’ambiguïté réside dans la contradiction entre ce dictateur moral et la force de sa passion pour ce qui lui est le plus opposé. Son amour terrifie. Ce n’est pas Célimène qu’il aime, mais l’image qu’il s’en fait.
p. 182 L’amour d’Alceste pour Célimène est assuré d’occasionner la plus grande attraction, la plus grande douleur, la plus grande haine. Il retient provisoirement Alceste dans le monde et radicalise sa misanthropie à la fois.
p. 180 Les péripéties de la pièce amènent Alceste à ne voir en Célimène que l’exacte inversion de ce qu’il voulait qu’elle soit : se prépare alors le retournement attendu de l’amour exclusif en haine absolue. Sa création, doublement fantasmatique (la Célimène rêvée, la Célimène haïe), lui échappe forcément. Il reste seul avec sa détestation universelle.
p. 193 Ce n’est pas aveuglément que cette passion, car Alceste annonce très tôt l’inéluctable aboutissement. Il s’agit d’une projection sentimentale, d’une volonté tyrannique et d’une quête désespérée du bonheur.
p. 194 Il prétend exercer une domination exclusive sur l’autre. A moins qu’il ne veuille s’aimer lui-même dans un être qui lui devrait tout, et jusqu’à l’existence ?

L’être et le paraitre, une histoire de masque.
            p. 193 Plus qu’inapplicable, l’idéal d’Alceste contrevient aux conditions mêmes de la vie sociale.
p. 180 Le Misanthrope expose à la fois le fondement du pacte social et sa précarité. Chacun est jugé selon l’adéquation entre son moi et l’image qu’il en donne. « Etre » se résout en une action continue pour que coïncident la satisfaction personnelle et la reconnaissance approbatrice d’autrui.
                p. 194 Alceste ne s’installe pas dans la convention des masques, ou plutôt il identifie totalement son apparence avec son être, et révèle ainsi un être totalement irrécupérable selon les normes sociales.
                p. 198 Quelle est la sincérité de Philinte ? Apologie du compromis, conformité tranquille aux règles, participation discrète à la parade : le « philosophe » est un adepte résolu du masque. C’est lui qui le porte le mieux. Personnage lisse, sans passion, il apporte dans la comédie son honnête médiocrité, qui semble plus le caractériser que l’honnêteté entendue comme système de qualités et de vertus.

La fin d’un Alceste.
« Non, je tombe d’accord de tout ce qui vous plaît :
Tout marche par cabale et par pur intérêt ;
Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte,
Et les hommes devraient être faits d’autre sorte ;
Mais est-ce une raison que leur peu d’équité
Pour vouloir se tirer de leur société ? »      Philinte Acte V Scène 1

« Trahi de toutes parts, accablé d’injustices,
Je vais sortir d’un gouffre où triomphent les vices,
Et chercher sur la terre un endroit écarté
Où d’être un homme d’honneur on ait la liberté. »      Alceste Acte V Scène 4

Si l’ont en croit l’explication de texte, l’un des enjeux de la pièce pour le metteur en scène est de garder sur scène un héro qui ne pense qu’à fuir le monde au profit « d’un désert ».
Dans ce cas, il est entendu : le désert mondain à savoir, la campagne. A l’heure actuelle, où même la campagne ne signifie plus isolement, je pense que la fuite prendrait un tout autre sens pour Alceste (auto-destruction : d épendances, suicide…).

Pour finir…
Je suis née dans une famille de Philintes. Mon père et moi sommes des Alcestes…
Lisez Le misanthrope (qui n’en est pas un au final) et/ou en règle générale les écrits de Molière qui présentent une impressionnante intemporalité…
p. 11 Au moment de l’écriture du Misanthrope, Molière a 42 ans. Des cabales politico-religieuses se déchainent à son encontre. S’ajoutent à cela une brouille avec Racine, la mésentente conjugale, et la maladie. A la fin de 1665, Molière est un homme à bout : il devient « hypocondre » ou « atrabilaire ». Sans doute dirions-nous aujourd’hui « déprimé »…

samedi 12 mai 2012

T'as tout? 1/4

L'année dernière j'ai réalisé une envie que j'avais depuis longtemps : un tatouage.
J'ai mis plus de 5 ans avant de sauter le pas. Une si longue attente s'explique en partie parce que je n'avais juste pas réfléchi à certaines questions primordiales.
Où et Quoi? Par qui? Est ce que je suis allergique? Est ce que je cicatrise bien? Combien?

Pour un premier jme voyais pas commencer genre par un splendide dragon surgissant de mon dos en étendant ses ailes multicolores ! Mais d'abord, pourquoi cette envie de tatouage? Quel en serait sa signification?

Dans mon cas c'était bien plus que de "l'esthétisme".
Je pense que le tatouage, comme les vêtements que l'on porte, son maquillage, ses bijoux, et même les gens qu'on aime présente au monde une part de soi.

Ça serait donc une part de soi que l'on a envie d'afficher? Ok, mais pour qui? Certain vous diront : pour les autres ; "Je veux qu'on me trouve beau/belle, cool, original(e), décalé(e) etc...
Moi j'ai vu ça, ou plutôt, abordé ça comme un nota bene personnel. Tel Moufassa s'adressant à Simba : "N'oublie pas qui tu es." (http://www.youtube.com/watch?v=hVrExNumdqs&feature=related)

Tout est allé relativement vite ensuite. Entre la décision et l'acte il a dû se passer un peu plus d'un mois.

D'abord j'ai choisi l'endroit à tatoué. Est-ce qu'on le verra de suite? Est ce que cette zone sera toute fripée et affaissée quand je serais grand-mère?

Ensuite pour répondre à la question du dessin et du message je crois que mon inconscient à fini par parler.
J'ai d'abord fureté sur "google image" avec des mots clés. "Oreille" "Cou" "Fleur" "Hibiscus" "Lys" (puis la même chose en anglais).
Deux conclusions : 
- il existe des tatoueurs de talent exceptionnel (ex : "Russ Abbott", "Kim-Anh Nguyen-Dinh")
- et des tatoués complètement barrés (ex : "Out of order", "Pouah", "Chat", et je vous fais grâce des tatouages de chaudasses).
Notez que je ne juge pas. La personne qui choisi son tatouage ne le fait qu'en son âme et conscience et c'est lui/elle que ça regarde...
(Y a quand même une exception à la règle : j'ai vu un gus, jme la joue playboy, 20 ans max, dans le bus avec le symbole de Superman tatoué sur la pomme d'Adam... Et la j'avoue, je comprends toujours pas comment il a pu en arriver là mis à part une soirée de beuverie...)

Bref. Mon idée de guirlande de fleur faisant le tour de mon pavillon auriculaire n'a pas fait long feu.
1. J'ai trouvé que les fleurs choisies bien que très esthétiques à mes yeux n'avaient aucune "profondeur d'âme".
2. La première tatoueuse consultée des 2 artisans sélectionnés m'a de suite dit : 2a) qu'il était difficile de faire des détails à cet endroit là (points, étoiles, rien de plus) et 2b) que la peau relativement sèche ici, impliquera à coup sur un très mauvais vieillissement.

Rentrée un peu déçue je me suis remise en quête d'un symbole/message. J'ai dans mon salon des rideau de ma création sur lesquels j'ai peints des kanjis que j'ai ensuite "esthétisée" à ma sauce. Je défie un japonais d'arriver à décrypter les zigouigouis qui en résultent (mais à mes yeux c'est très beau pour des rideaux). A l'époque jme suis donc assez naturellement tournée vers un kanji symbolique et ce avec l'aide d'un super dictionnaire en ligne http://kanji.free.fr/.

Mon tatouage ne pouvait, par contre, pas consister uniquement en ça : manque de personnalisation aggravé !
Pourquoi cet engouement pour les symboles chinois ou japonais?
Une connaissance chinoise m'a dit un jour qu'elle avait vu dans le métro une fille avec un truc du genre "j'aime le pipi de poulet" tatoué sur son omoplate. La tatoueur a dû bien rigoler... 
Si je veux écrire : "aimer" par exemple, pourquoi le faire en une langue incompréhensible pour 99% de la population que je croise tous les jours? De même pourquoi y préfèrer "love"?
Le japon est un pays qui m'attire, (même depuis Fukushima). Je me pense incapable d'y vivre mais visiter ses contrées et appréhender sa culture est un de mes rêves pour quand je serai grande... (J'ai 28 ans, il va falloir commencer à en réaliser quelques uns de ces rêves...)

Qu'aime-je (hard à prononcer) d'autre au Japon (à part les sushiiiiiiiis, même si ca peut être très funky de se faire tatouer un sushi)? Les maneki-neko j'ai toujours trouvé ça mignon ! C'est un chat apportant la fortune trônant prés de toutes les caisses enregistreuses des magasins asiatiques. Le chat lève la patte pour inciter le client à dépenser plus (et donc le commerçant à récolter plus). Mais en fonction de sa couleur et de la patte levée il peut signifier bien d'autres choses...
(Je ne suis pas plus que ça intéressée par ma réussite financière, il ne fallait pas faire de recherche dans le cas contraire...)
Google image "maneki neko" a fini de me convaincre... 
Jsuis donc partie sur cette base : Maneki Neko 1 et Maneki Neko 2


Voilà comment j'ai débarqué chez mon second artisan avec mon tit dessin (décalqué-amélioré : je suis une piètre dessinatrice !), payé les arrhes, et pris rdv pour le WE suivant.

La douleur? Une grosse griffure de chat. Après, moi j'avais pas de "remplissage". Mais une fois le premier contact établit avec la douce aiguille bah faut juste prendre son mal en patience. Une fois qu'on sait ce qu'on veut, faut se donner les moyens d'y arriver non?
Cicatrisation en 1 semaine, pas d'allergies. 1 an plus tard je suis ravie !

Mon kanji signifie "vivre" (vivre, enfanter, mais aussi arranger les fleurs, les laisser s'épanouir... Qu'est ce que c'est poétique le japonnais ! Ça ça a été la goutte d'eau qui m'a fait définitivement aimé cette clé qui pour ne rien gâcher est très simple à réaliser !)
"Maneki (招き) vient du verbe maneku (招く) qui en japonais signifie inviter (dans le sens de faire venir) ou saluer, et neko (猫) désigne le chat. Il s'agit donc littéralement du « chat qui invite »." Dixit Wikipédia.

Même si c'est très dur de résumer mon symbolisme : 
"J'ai choisi d'inviter la chance à m'aider à vivre et faire épanouir les fleurs..."
J'avoue que c'est derniers temps avec tous les cauchemars liés à l'abandon de cette vie, il n'a pas été inutile de le contempler dans ma glace certains matins. C'est pour ça que je parle de nota bene personnel.

Voilà que ça fait 2 jours que je songe à m'en faire un deuxième.

Affaire à suivre...

mardi 8 mai 2012

La vrai BA existe-t-elle?

La BA (bonne action) existe-t-elle? J'ai en ce moment tendance à penser que non dans le sens où personne n'agit par désintérêt. Le fait même de le faire procure forcément une agréable dose d'estime de soi... Ça n'est donc pas gratuit à part si anonyme et encore.

Dans mon cas le manque d'affection chronique a mené à une confiance en soi inexistante qui a elle même mené à une sorte de mise en place de "prostitution" affective. Ce mot est fort mais c'est exactement ça.
Et dans le domaine amoureux jouer le reine du sexe permet de se rassurer sur "l'intérêt" qui nous est porté. Mais force est de constater que l'amour comme l'amitié se gagnent par le respect et l'admiration moins que pas "gentillesse" (dans tous les sens du terme). Comment alors combler ce manque affectif sans en être "dépendante".
Ouin-ouin a déjà utilisé le terme de "dépendance affective/émotionnelle" comparant "l'intérêt" que les autres peuvent nous porter à une drogue.
Dans mon cas je ne bois pas, et je ne fume pas. J'aime la bonne bouffe et il m'arrive de compenser avec une soirée pizza-glace mais sans tomber dans l’excès type obésité morbide.
Rien n'est donc comparable à ma dépendance affective ! Le manque est chronique et dès que j'en ai un peu j'en veux plus. Alors quelle(s) solution(s)? 
Sevrage complet? Peut-on vivre sans se soucier d'être aimer? Ça fait longtemps que je me dis qu'il me faut devenir plus égocentrique... Le contact de certain de mes ex m'a souvent convaincu d'aller dans ce sens. Mais cela signifie remise en cause d'une partie de ma personnalité : l'empathique Joannie-Gertrude. Manque de pot c'est ptet bien la seule partie de ma personnalité que j'aime...
J'ai donc commencé à m'infliger une série de 30 abdos par "désolés" inopportuns...
Comme dirait Leroy Jethro Gibbs : "Règle n° 6 – Ne jamais s’excuser, c’est un signe de faiblesse "
Sauf que c'est difficile à tenir... et la pression des abdos n'est pas suffisante (faut dire que j'oublie souvent...).
Quelles sont donc les règles à suivre pour devenir une saloperie égoïste? 
Est-on vraiment obligé de mettre son empathie au feu lorsqu'on est affectif dépendant?
Même si a bien y réfléchir, au final, ne pas soigner sa dépendance peut mener à une autre (l'alcoolisme par exemple) et la transformation en saloperie égoïste est faite en un coup de baguette magique. Sauf que la personne a construit un mur autour de son mal-être tellement épais qu'elle ne se rend plus compte du mal qu'elle cause. On perd vite pied avec la réalité du monde/des autres.

En parlant avec une copine aujourd'hui. Je me suis rappelée que c’était souvent dans les moments les plus tristes que je me donnais aux mendiants dans la rue. J'ai déjà offert une Domino's pizza en allant à une soirée (il nous en restait 3 pour les 6-8 convives que nous étions, on allait pas mourir de faim !). J'ai payé un sandwich chaud à un pauvre gus alors qu'il faisait un froid de canard (il a été assez gentil pour partager avec son chien). Et j'ai souvent "dépanné" de qq centimes, alors transformés en 2 ou 3 euros. Ce qui donnait ensuite lieu à une crise de larmes parce qu'une fois de plus j'achetais de l'affection ou de la reconnaissance. Amplifiant ainsi mon sentiment de merditude !

Et si au contraire, ma rédemption passait par le bénévolat? A bas l’égocentrisme ! Poussons l'empathie au maximum. Assurons nous un "revenu stable de reconnaissance" (le RSR) afin de trouver un équilibre dans la vie de tous les jours (taf, amis, amours)... Attitude que l'on peut juger purement égoïste sous un certain angle...
Oui, mais quel type de bénévolat? J'ai vu une affiche un jour dans le bus. Il existe une association qui aide les bénévoles à choisir leur association :
http://www.francebenevolat.org/

Affaire à suivre !

jeudi 3 mai 2012

Ce message s'autodétruira dans 5 secondes...

Comme je sais que vous avez suivi avec attention mes deux derniers post très branchés médecine en voila un qui traite de l’hypocondrie (après on change de branche promis !)

Avertissement aux plus jeunes !!!
Ce post contient des mots pas cool sur la fin que vous avez certainement déjà entendu à l'école, voir utilisé contre votre frère ou votre sœur mais c'est pas une raison quand même...
Pis d'abords un blog de dépressif c'est pas fait pour vous... Oust ! Filez regarder des dessins animés ou de la télé-réalité !



Robert, hypocondrie, définition et que ça saute ! 
Une écoute obsessionnelle de son corps amène l'hypocondriaque à interpréter la moindre observation comme le signe d'une maladie grave...

Bah aujourd'hui en sortant de chez le médecin après avoir rêvé pendant 2 jours à une hospitalisation pour une chirurgie importante, j'ai été déçue.
Une fois de plus, mon corps est en pleine forme, du moins il ne présente aucun problème digne d'attirer l'attention et la sympathie d'autrui. Il est pas encore arrivé le jour où quelqu'un prendra soin de ma petite personne...

Pour changer et parce qu'on pouvait pas faire une prise plus Live de mon cerveau en pleine crise "d'irraisonnablilité" (vache c'est aussi dure à lire qu'à écrire) voici simplement les messages envoyés à poto n°1 (ou 2 je sais plus dans quel ordre ils ont été mentionné... Disons alors  : 
"poto-qui-pars-vivre-sa-vie-loin-de-moi-en-Suède-dès-Vendredi-prochain-(le-4,-soit-J-2)-et-qui-va-me-manquer-un-truc-de-fou-!")

Mercredi 2 Mai, 16h59, Joannie-Gertrude dit : 
"Gastrite. L'étape pré-ulcère... Probablement que je couve ça depuis un moment et que ça a été aggravé par les médocs. Jdois être fixée dans 2-3 jours après le début de la prise des anti-acide... Et surtout je dois manger le matin (Pouah)."

Mercredi 2 Mai, 17h00, Joannie-Gertrude dit :
"C'est con (très con) mais quelque part jsuis un peu déçue de pas avoir un truc un peu plus sérieux histoire de glaner un peu de sympathie/réconfort. C'est chiant d'aller toujours bien (physiquement du moins). Touche du bois quand même..."  
Autant avouer de suite qu'à ce moment du sms je ne pense pas du tout le Touche du bois, plutôt mis là pour rassurer "poto-qui-pars-vivre-sa-vie-loin-de-moi-en-Suède-dès-Vendredi-prochain-(le-4,-soit-J-2)-et-qui-va-me-manquer-un-truc-de-fou-!"

Mercredi 2 Mai, 18h20, Joannie-Gertrude dit : 
"Jpense que dans mon cas dépression va avec "hypocondriarisme"... Dans le sens où on doit trouver un truc pour attirer l'attention. Je n'aime pas les médocs principalement pour cette raison. Exemple, moi quand j'ai la migraine je prends pas de médocs. Non, c'est bien mieux de pouvoir se plaindre. Idem pour la gastrite. Une part de moi la laisserait bien s'aggraver. Je crois que je serais heureuse de me retrouver à l’hôpital avec au moins le personnel soignant pour me prouver mon intérêt/utilité dans ce monde. Ptet aussi qu'on se sent vivant lorsque l'on souffre. Promis, je vais aborder le sujet avec Ouin-ouin la prochaine fois. C'est une forme d'autodestruction comme l'alcoolisme en est une pour mon père. Du coup on en revient à : je suis comme mon père, (mon destin est tout tracé) ou du moins nos mécanismes sont les mêmes. Je conçois que je suis ptet moins mal barrée que lui parce que j'essaye de réfléchir à mon grâce à l'exemple à ne pas suivre. Mais : 1. Est-on sur que faute avouée à moitié pardonnée ? Et 2. Qui a dit qu'à ses débuts il ne réfléchissait pas autant que moi? Je ne veux pas te faire de mal en te racontant tout ça mais mourir d'une maladie physique me culpabiliserait moins. J'aurais moins honte et j'acquiererais une sorte de légitimité de souffrance qu'avec une saloperie de blocage psychologique de mon cul. Désolée de t’embêter avec ça (J-2) je sais que t'as bien d'autres choses à penser pour le moment. J'attends pas de rep, ça me fait énormément avancer de pouvoir raconter ça à qqun..."

 Mercredi 2 Mai, 18h27, Joannie-Gertrude dit :  
(seulement 7 min pour taper le msg précédent ! Merci Blackberry® !)
"J'ai trouvé moyen d'oublier mon ordonnance au labo. Ce qui repousse l'achat et la prise des médocs à Vendredi matin... Un bel exemple d'acte manqué freudien ! J'ai oublié mon iPod® aussi..."

Maintenant, plusieurs commentaires : 
a) "c'est bien mieux de pouvoir se plaindre
Ôtez-vous de suite de la tête l'idée que je puisse passer mes journées à me lamenter. Ça je le garde pour vous :). Si je me lamentais trop je perdrais la considération, l'éventuel intérêt des gens que je côtoie et c'est précisément ce qui me hante le plus. Quand je dis me plaindre, vis à vis du plus grand nombre c'est arriver souriante le matin et répondre au "ça va" rituel par un "bof, j'ai rien dormi à cause d'une sale bête de migraine... Et toi?"
Par contre vis à vis de poto n°1 et n°2 quand je pense pas droit je joue comme mon père sur la corde sensible... subtilement :  "L'étape pré-ulcère..." Notez que Doc ne m'a jamais parlé de ça... Vas y Joannie fait ta marseillaise... A me lire je me rend bien compte de l'égocentrisme voir de la méchanceté de ce msg. Et c'est pas le premier que j'adresse à poto n°1 et/ou n°2. Si on traduit ça donne : 
"Je suis la plus malheureuse du monde et toi qui est présent pour moi je te considère comme tout à fait inutile".
Put' qu'est ce que je me déteste... Y a bien assez de cons sur Terre pour essayer d'éviter de faire du mal à ceux qu'on aime... Mais, en même temps si à une époque j'avais pas vidé mon sac à poto n°1 et n°2 je sais vraiment pas ou j'en serai. Pas encore dans la tombe mais à mon avis bien plus mal en point... Put' de vie de merde...

b) "Je crois que je serais heureuse de me retrouver à l’hôpital avec au moins le personnel soignant pour me prouver mon intérêt/utilité dans ce monde.
Un ami infirmier psy m'a dit qu'une des plus importantes causes de rechute alcoolique c'est au final que la personne devient dépendante des soins offerts par le personnel soignant et que la famille seule (de part son passif avec la personne) ne peut remplacer. Dans le cas de mon père : 3 généralistes, 1 psychiatre (qui le bourre de médoc depuis des années), 4-5 médecins alcoologues l'ayant fait accepter dans toutes les cures et post-cures des environs, tout le personnel des établissements en question (et leurs autres patients) et récemment un espèce de pseudo psychologue ancien alcoolique...
La dépendance affective est elle une drogue ? Si oui est-ce héréditaire dans notre famille (Super-mamies mises à part)? Quels sont les traitements à mettre en œuvre?

c) "Une part de moi la laisserait bien s'aggraver." "Un bel exemple d'acte manqué freudien !"
Dans Introduction à la Psychanalyse de Freud (cf post : Tout ça c'est grâce à Freud) on y découvre le sens des actes manqués. en gros c'est des lapsus révélateurs mais au lieu d'être des mots prononcés c'est des actions réalisées. Exemple : Vous êtes justes financièrement ce mois-ci. Mais vous devez aller boire un verre en ville avec des amis... Inconsciemment vous oubliez votre portefeuille à la maison. Au final quelqu'un vous paye un verre : à charge de revanche. L'oublie de votre portefeuille vous permet de contourner une action que vous n'aviez pas envie de réaliser.
J'ai oublié mon ordonnance = J'aurai pas accès aux médicaments qui doivent me soigner avant 2 jours parce que jeudi soir (demain) je sors après la fermeture des pharmacies. Je pourrais aller à celle à côté du boulot mais elle est plus chère, les gens sont moins sympathiques, bref j'ai pas envie...
Pourquoi ce besoin de s'auto-détruire? Est ce que je cultive cette peur de vivre? Il me semble que c'est ce que Ouin-ouin essaye de me faire comprendre avec l'idée de syndrome d'inversion générationnelle imposé par mon père. Comment décider d'être heureuse?
Il est 1h30 du mat' soit 8-9 heures après mes irraisonnables pensées... Et je pense sérieusement à ne pas prendre ces médicaments. jour Yang certes mais je me considère à l'heure actuelle sortie de crise et je pense toujours à ne pas les prendre... pour voir ce qu'il se passe...
Ca me rappelle le fait que 3 semaines après le début des anti-dépresseurs j'ai "oublié" plusieurs jours de suite la prise quotidienne ce qui m'a conduit à un état effroyable de détresse que je n'ai pas du tout envie de revivre... Et pourtant, ils marchaient à ce moment là... Et si j'avais eu peur de m'en sortir? Comment décider d'être heureuse? Comment mettre fin à l'inversion générationnelle? 
Une piste : arrêter de culpabiliser. Culpabiliser c'est mon vice ! Coupable de l'alcoolisme de mon père (il a replongé après 10 ans d’abstinence lorsque je me suis fiancée il y a 5 ans). Coupable de ne pas être parfaite. Être chroniquement insatisfaite et exigeante (aussi bien des autres que de moi).  Avoir des défauts qui me rendent "in-aimable"... Y compris par mon propre père (qui replonge dès que je reprend contact avec lui lorsqu'il montre quelques signes de sobriété prolongée)... Y compris par moi... Comment arrêter ce cercle vicieux? Comment m'accepter? Comment accepter toutes les erreurs commises pendant ces 5 ans de blocage psychologique?

d) Faut que j’arrête d'écrire des trucs si long... si cons...

Le mag de la Santé version Joannie-Gertrude

Résumé des épisodes précédents : ce post fait suite au précédent concernant mon délire nocturne de calculs biliaires.
 
Toujours consulter son médecin... Surtout quand grâce à un cerveau qui marche pas droit, on a le symptôme facile !
Un dépressif s’écoute trop ! Je suis bien placée pour le dire.
Toujours est-il que le diagnostique de Doc est la gastrite. Qu'est ce qu'une gastrite?
Dan? Robert? http://fr.wikipedia.org/wiki/Gastrite
- Une gastrite est une maladie inflammatoire de la paroi de l'estomac.
- Les cause plausibles dans mon cas : infection à Helicobacter pylori et/ou un trop gros stress et/ou la prise des anti-dépresseurs.
- Le symptôme de gastrite le plus fréquent est la douleur abdominale, associée à une sensation de malaise. D'autres symptômes peuvent être associés, comme l'indigestion, nausées, vomissements, sensation de ballonnement et asthénie (de -sthénie (force, vigueur) et du privatif a- : affaiblissement de l'organisme, fatigue physique. Par extension, elle peut concerner l'état psychique, la libido ou l'intellect.)
- Le traitement consiste à supprimer ou à amoindrir la cause par des mesures hygiéno-diététiques.
"Il faut petit-déjeuner le matin mamselle Gertrude ! Un bon bol de Banania® pour vous réveiller !" me disait mon prof de chimie orga (avec un superbe accent pied-noir) quand je faisais des boulettes (et j'en faisais souvent en TP).
L'administration d'un inhibiteur de la pompe à protons afin de réduire l'acidité gastrique (en langage courant anti-acide) est souvent nécessaire. Antibio-thérapie en cas d'infection.
Doc m'a collé les deux...

Dans tous les cas, traiter des calculs biliaires "imaginaires" (même si ça, ça reste à prouver) en buvant du jus de citron et de l'huile à jeun le matin eu été une relativement mauvaise idée... Après tout je suis docteur mais loin d'être médecin !

mardi 1 mai 2012

Dialogue avec une vésicule biliaire bourrée... de calculs

"J'ai la rate qui se dilate, le foie qui se déshydrate..." Et la vésicule biliaire qui se bouche...

Ok ça rime pas mais hier, enfin cette nuit, sentant le barbouillage quotidien revenir j'ai eu la "bonne" idée de demander des infos à Dan (mon pote de la silicone Valley) en mode Pyramide...
-"Dan, en 2 briques (tumtutum) : Jeûne..."
- "Diet?"
- "Nausée..."
- "Ha, facile : calcul biliaire !"
- "Kesako???"

Après j'ai interrogé mon pote Robert, une vrai encyclopédie libre celui là.
- "Bob, calcul biliaire?"
- "Lithiase biliaire (du grec lithos : pierre).
Commun (15% de la population occidentale).
Surtout rencontrée chez les femmes suite à des dérèglements hormonaux modifiant la métabolisation du cholestérol (perte de poids soudaine, grossesse, prise médicamenteuse (octréotide, progestatifs...), ...).
Bénin quand asymptomatique. Une personne qui a souffert d’une crise de colique biliaire (évacuation plus ou moins douloureuse d'un calcul vers l'intestin) risque, dans 70 % des cas, d’en subir d’autres. Si les premières crises sont supportables, elles tendent à s’aggraver lorsque les calculs ne sont pas traités...
Symptômes: La lithiase peut se manifester par une colique hépatique. C'est une douleur sous-costale droite, avec irradiations vers l'épaule droite et inhibition respiratoire, qui dure de 15 minutes à 4 heures. On peut retrouver dans le même temps des nausées, des migraines. En cas de fièvre, il faut consulter rapidement. La douleur correspond à la mise en tension de la vésicule bouchée par un calcul. Quand le calcul se décoince, la douleur disparaît rapidement.
Diagnostique : Échographie biliaire et prise de sang (on recherchera des signes de dysfonctionnement hépatique qui apparaissent en cas de complication de la lithiase biliaire (transaminases, bilirubine, phosphatases alcalines, gamma-GT), et un retentissement sur la coagulation : INR, facteur V. On vérifiera aussi l'existence de signes d'inflammation. Une prise de sang normale n'élimine pas un problème biliaire.)
Traitement : Résection biliaire par chirurgie.
Complications : inflammation de la vésicule, du foie et/ou du pancréas. Dans de très rares cas, cancer de la vésicule...
- "Whoua bah merci Robert. Tu m'en veux pas si je vérifie auprès d'autres sources?"
- "Nop, fait toi plaisir !"
- "Surtout pour les symptômes, les complications et les traitements... Tu vois, y a ptet plus simple que la chirurgie..."

Ok, alors qu'on réfléchisse.
- J'ai perdu 4-5 kilos en 4 mois suite à ma prise d'anti-dépresseurs.
- Il y a 1 mois et demi j'ai repris la pilule (arrêtée depuis plus d'un an)
- Fin Mars, il ne se passait pas un jour sans que j'ai des douleurs sous costale à droite en marchant (pour aller au RU) accompagnées d'un essoufflement incompréhensible.
- De même ça fait 6 mois environ que j'ai mal dans l'épaule droite quand je cours/saute, accompagné d'un point de côté sous-costal droit (que j'avais juste attribué à l'effort physique du moment, la rate est à droite aussi non?). En tout cas j'ai jamais eu mal à gauche... Mon arrière grand-mère avait raison quand elle disait que si une douleur se déplaçait c'est que c'était rien mais que si c'est toujours au même endroit faut s’inquiéter... Elle parlait surtout pour ses migraines mais ça s'applique à tout...
- Cela fait 2 semaines que j'ai des épisodes fiévreux (sueurs froides la nuit ; j'avais mis ça sur le dos de inefficacité des médocs...).
- J'ai aussi eu un WE charmant combinant nausée (suivi de vomissements) et une sacrée migraine. Le plus étonnant c'est que j'en ai gardé une nausée quasi persistante qui disparait quand je mange... D'où ma question à Dan sur les 4h du mat' quand le jeûne s'installe...
- Rajoutons que j'ai noté depuis 2 mois de très nombreux ecchymoses (c'est masculin hein?) sur mes jambes. Je sais depuis longtemps que j'ai une mauvaise circulation qui facilite leur apparition quand je me cogne... Là j'en ai dénombré 18 sur la jambe gauche et 12 sur la jambe droite (sans me rappeler m'être cogné...) D'habitude ça ma fait ça en période de forte chaleur, et on ne peut pas dire que ça soit le cas en ce moment...

Pouah je découvre ça le jour (la nuit, il est 5h du mat) où jsuis officiellement au chômage. Comment marche la sécu? Est-elle moins bonne quand on est au chômage? C'est tout moi ça 5 ans sans un pet de travers et la vlan résection biliaire sans compter tous les examens préalables ! 
Ça serait marrant de nommer chacun de mes calculs par un joli prénom. Ça sera un peu mes bébés à moi en cette année 2012. Avec toutes les mères pondeuses qui m'entourent ! Ça sera à leur tour de me faire une visite à l’hôpital ! A moi et à mes petits chérubins ! Seront-ils noirs ou blancs? Les calculs formés de cholestérol, et sont en général blancs ou jaunes et représentent environ 80 % des calculs biliaires. Ils peuvent également apparaître bruns ou noirs, alors comportant une forte concentration en pigments biliaires (par la dégradation de l'hémoglobine). 
J'ai du mal à croire que l'ablation de la vésicule n'entraine pas d'effets secondaires... Si on en avait pas besoin, l'évolution nous en aurait débarrassé... Pouah les forums a ce sujet sont plutôt déprimant. Laissons ça de côté. Y a ptet moyen de contourner la chirurgie...

Qu'en pense Clémentine, fan de bio :
- "Dans différentes cultures on observe des pratiques préventives ou curatives pour l'expulsion des calculs biliaires de différentes tailles.
Le principe commun est le déclenchement d'un spasme expulsif des voies biliaires (effet cholagogue). Un certain nombre de substances végétales ou minérales à effet cholagogue sont utilisées conjointement ou séparément.
Le jus de pruneau pris le matin à jeun en fait partie (effet cholagogue du sorbitol). Le second est un mélange d'huile de table et de jus d'agrume (citron, pamplemousse, etc.). Le troisième est le sulfate de magnésium qui provoque la libération de cholécystokinine au niveau de la muqueuse duodénale et par conséquent contractions et vidange vésiculaire. Le principe commun est de créer comme une « alerte » du système biliaire, donc une chasse — gallbladder flush en anglais. D'une part les petits calculs sont entraînés par le flux de bile. D'autre part la contraction des voies pousse vers l'extérieur les calculs plus gros selon le même principe que le transit intestinal.
Le produit ou le mélange cholagogue doit être ingéré « système biliaire plein » c'est-à-dire après plusieurs heures ou dizaines d'heures sans avoir consommé d'aliment contenant des lipides.
Il faudrait, toi la carnivore, diminuer la consommation de viande rouge et faire plus d'exercice, mais ça t'en fait déjà pas mal... Tu peux aussi consommer du café, mais bio hein, de la lécithine et des compléments de vitamine C. Tiens moi au courant !"

Ok bah avec tout ça jsuis bien avancée pour un 1er Mai...
Alors dès Mercredi : Rdv Médecin traitant + Achat de jus de pruneau, de jus de citron et de vitamine C... (+ Inscription à Pôle Emploi). Je ne mettrais pas une croix sur la viande et celui qui me fera avaler du café autrement qu'en glace n'est pas né...
J'ai  quand même peur d'avoir mal lors de la gallbladder flush... Après tout la photo d'une vésicule biliaire pleine de calculs ne donne pas vraiment envie d'appuyer dessus pour les déloger...
Faut imaginer un ballon de baudruche rempli de caillou mesurant de 7 à 12 cm de long dont certains peuvent faire la taille d'une balle de golf (et même jusqu'à 10 cm de diamètre)...
Pour les plus courageux/ses - curieux/ses : 
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Gallstones.jpg
Brrrrrrrrrrrrr ça me glace le sang... et rien que d'en parler ma douleur sous-costale se réveille... 

(Tiens, il est 6h, Joannie-Gertrude s’endort de belles images plein la tête...)